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• L’orientation marché : une application aux Offices de tourisme des stations de montagne

  Le concept d’orientation marché a pour objectif de caractériser la culture marketing d’une organisation. De nombreux travaux de recherche ont permis d’identifier les manifestations comportementales et culturelles de ce concept, mettant ainsi en évidence la coexistence de plusieurs dimensions, définies comme des sous-orientations tournées vers des acteurs centraux du marché, que sont les consommateurs, les concurrents, les distributeurs, les prescripteurs et les parties prenantes. Le but de l’article est d’appliquer et d’adapter le concept de l’orientation du marché au contexte particulier des stations de montagne, et voir quel impact peut avoir la culture marketing de son acteur central, à savoir l’Office de tourisme, sur la performance de la station. Nous comparons par conséquent trois modèles différents de l’orientation marché (modèle formatif, modèle réflectif et modèle liens directs) et leur influence sur la performance des Offices de tourisme de stations de montagne.

• Comment des dirigeants-entrepreneurs fabriquentils de la gestion des compétences ? Enseignements pratiques et théoriques

  Cet article a pour objectif de comprendre les modes et les processus de construction de la gestion des compétences dans les TPE. L’analyse des résultats met en exergue des pratiques de gestion des compétences le plus souvent non conscientes et tacites mais parfois très accomplies et développées. De plus, il apparaît que si le dirigeant de TPE est à la fois bien et mal placé pour être un « architecte des compétences » et si la variété des contextes et des processus en TPE ne prédispose pas toujours à ce type de démarche, il est cependant possible de commencer à modéliser cette « fabrique ».

• Les valeurs du dirigeant de PME au service du développement durable : le cas des PME de la région Lorraine

  Cette recherche porte sur les valeurs des dirigeants de PME d’une région désindustrialisée et vise à comprendre comment ils envisagent leur engagement à l’égard du développement durable, leur ancrage dans le territoire et leur responsabilité à l’égard de son développement. Elle révèle que les dirigeants ont une perspective traditionnelle de leur responsabilité, et que même si leurs valeurs sont compatibles avec celles du développement durable, ils restent centrés sur leur entreprise et s’envisagent peu comme des acteurs à part entière du devenir du territoire, de son développement et de sa transition.

• Facteurs influençant la compréhension et l’intégration de la RSE dans la stratégie d’entreprise

  La Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) soumet les acteurs organisationnels à des difficultés, comme l’atteinte simultanée de ses objectifs ou la gestion du pilier environnemental. Elle reste ainsi difficile à intégrer complètement à la stratégie d’entreprise. Pourtant, des acteurs tels que ceux engagés dans la filière de l’agriculture biologique font quotidiennement face au défi d’atteindre les trois objectifs de la RSE simultanément. Nous avons mobilisé la théorie du sensemaking de K.E. Weick afin d’explorer les processus par lesquels les dirigeants construisaient un sens de la RSE telle qu’elle puisse être intégrée à la stratégie. Les résultats soulignent l’importance du rôle des expériences, des heuristiques et des émotions dans la construction de sens de la RSE.

• Stratégies d’opposition des acteurs à l’enrôlement

  L’élaboration, la construction, l’adaptation d’un instrument dans une organisation se traduit par une situation de gestion. Il va alors se développer un processus d’enrôlement des acteurs pour construire un acteur-réseau suffisamment stable pour permettre la contextualisation de cet instrument. Cependant, que se passe-t-il lorsque les acteurs s’opposent à cet enrôlement ? Quelles stratégies peuvent-ils utiliser pour résister à la situation ? En étudiant le processus de création d’un schéma de cohérence territorial dans une communauté de communes, nous avons croisé sociologie de la traduction et stratégies d’« exit, voice et loyalty » selon Hirschman pour comprendre les chemins d’opposition ou d’enrôlement de ces élus face à la situation. En particulier, nous mettons en évidence deux stratégies face à l’enrôlement, mobilisées par les portes-paroles d’acteur-réseaux concurrents : le voice participatif, et le voice contestataire.

• La gouvernance des trames vertes et bleues : de la nécessité d’une approche opérationnelle et réflexive

  La gouvernance des trames vertes et bleues, nouveaux instruments de conservation de la biodiversité, invite à de nombreuses innovations qui réclament des apprentissages collectifs. De ce point de vue, le dispositif ALDOM, testé en Guadeloupe, est concluant sous réserve d’y adjoindre la dimension stratégique des rapports interindividuels peu explorée dans la littérature sur la Gouvernance Adaptative.

• ESS, territoire et régime de solidarité : l’innovation sociale comme levier pour une « ville solidaire » ?

  L’Économie Sociale et Solidaire joue un rôle stratégique pour les territoires dans lesquels elle est ancrée et les acteurs publics avec lesquels elle coopère. Nous montrons comment les initiatives solidaires contribuent à reterritorialiser la ville, à décloisonner les segmentations économiques et renouveler les normes entrepreneuriales. Elles participent de l’émergence d’une ville solidaire et du renouvellement du régime de solidarité.

• Le crowdsourcing : travail ou pas ? Éclaircissement des pratiques et implications juridiques

  Cet article propose d’aborder un aspect souvent mentionné mais rarement traité à ce jour dans la littérature sur le crowdsourcing : les liens juridiques qui unissent les contributeurs aux plateformes. Après une présentation des différentes catégories de crowdsourcing existantes, nous proposons une classification de ces pratiques collaboratives en fonction du degré d’autonomie dont disposent les participants lors de l’exécution de leurs missions. Nous précisons à cette occasion les cas où les activités demandées aux internautes peuvent faire l’objet d’une requalification en contrat de travail.

• Représentation des femmes dans les conseils d’administration et performance économique : quels enseignements des PME françaises cotées ?

  Peu d’études ont examiné la représentation des femmes dans les conseils d’administration (CA). La littérature existante s’est principalement focalisée sur les grandes entreprises. En l’espèce, nous analysons la représentation des femmes au sein des CA et des petites et moyennes entreprises (PME) cotées sur Euronext Paris pour la période de 2010 à 2014. En effet, les PME représentent 95 % de l’ensemble des entreprises et 60 à 70 % de l’emploi. Nous ne constatons aucune relation significative entre la représentation des femmes dans les CA et la performance économique de l’entreprise (mesurée par le retour sur actifs). Cette conclusion est intéressante dans la mesure où elle met en lumière la façon dont les administratrices impactent le fonctionnement du CA et de facto la performance de l’entreprise. Notre objectif est de contribuer au débat sur le business case de la diversité des genres au sein des PME.

• Pourquoi la méthode de l’Action Learning offret- elle un double intérêt managérial ? Essai de réponse par une approche qualitative et opérationnelle

  Cet article s’attache à expliquer le surprenant double intérêt managérial de l’Action Learning, qui est une méthode d’intelligence collaborative en petit groupe de personnes diverses encore très peu connue et pratiquée en France, qui est fondée sur une démarche exclusive de questionnement. Cette méthode permet en effet de résoudre rapidement et de façon créative des problèmes réels, complexes et relativement urgents que connaissent les organisations et simultanément de développer efficacement les compétences de communication et de leadership des participants. Pour étayer son argumentation, l’auteur s’appuie sur une approche qualitative et opérationnelle de la méthode au moyen d’un ensemble de mini-cas réels d’utilisation en entreprise ainsi que sur une pratique éducative de quelques années dans des programmes d’une grande école de gestion et lors de séminaires avec des praticiens du conseil et du coaching. Puis, sont discutés les principaux avantages et bénéfices mais aussi les limites et les conditions de succès opérationnelles de cette méthode de réflexion collaborative ainsi que ce qui la distingue de méthodes d’apparence voisine, notamment celle du « co-développement » d’origine canadienne. Enfin, l’auteur souligne que cette méthode de réflexion en équipe est très cohérente avec les modes de travail souhaités par les nouvelles générations.

• Les interactions concurrentielles lors d’une stratégie de coopétition

  La coopétition est particulièrement exposée à des velléités opportunistes qui sont souvent corrélées à la portée du projet. Les interactions concurrentielles entre coopétiteurs et leurs objectifs de filière et de territoire méritent donc d’être abordées. Notre étude révèle que les représailles dissuadent, régulent et sanctionnent l’opportunisme. Leur nature offensive ou défensive est influencée par l’étendue de filière et de territoire de la coopétition.

• Commercialisation de la durabilité dans le tourisme au travers de l’expérience client : le cas d’un parc naturel

  Cet article vise à mieux comprendre comment un parc naturel, à vocation touristique, peut tirer profit de sa démarche de développement durable pour accroître l’expérience client. Dans cet objectif, nous analysons d’une part les interactions entre les différentes parties prenantes de cette offre de tourisme durable, et leurs modes de coopérations pour construire cette offre, et d’autre part les perceptions des clients. Pour servir cet objectif, deux méthodologies qualitatives complémentaires ont été conduites. Dans le cadre d’une approche systémique, une première étude, par le biais de discussions de groupe, a été menée auprès de trois catégories d’intervenants, à savoir : (1) des clients ; (2) des représentants du parc, des collectivités, d’offices du tourisme et d’associations ; et (3) des prestataires de services du parc. Pour la deuxième étude des entretiens semi-directifs ont été conduits auprès, d’une part, des responsables du parc et des clients d’autre part. Nos apports se situent à deux niveaux. Tout d’abord, nous avons montré l’intérêt d’une approche systémique pour appréhender le tourisme durable. Ensuite, nous avons développé, dans la partie empirique, un modèle de boucles causales qui nous a permis d’identifier les différents facteurs de l’offre ayant décidé des touristes potentiels à visiter le parc, et leur influence sur l’expérience client. La complémentarité de cette approche avec des entretiens semi-directifs avec l’ensemble des parties prenantes nous a permis d’émettre des recommandations pour améliorer l’expérience client.