Approfondissement de la notion d’expérience passée comme facteur individuel d’acceptation de la vidéo-protection au travail
La vidéo-protection est un mode de contrôle choisi par les entreprises dans le but de protéger les personnes et les biens. La question de l’acceptation ou du refus par les salariés se pose alors au moment du déploiement. L’expérience passée des salariés, comme facteur individuel d’acceptation a fait sens lors d’une enquête terrain. Un état de l’art fait apparaître le concept d’expérience passée dans la littérature relative à l’adoption des systèmes d’information : la théorie des comportements interpersonnels : le modèle TCI de Triandis (1980), le modèle UTAUT (Venkatesh, Morris, Davis et Davis, 2003), ainsi que les théories relatives à l’apprentissage (Piaget, 1935 ; Bruner, 1958). Néanmoins, ces théories laissent peu de place à la notion d’expérience. Nous avons tenté d’élargir ce champ théorique en nous intéressant isolément au rôle de l’expérience passée dans l’acceptation de la vidéo-protection en tant que technologie de contrôle. L’expérience passée des collaborateurs influence-t-elle l’acceptation de la vidéo-protection dans l’enceinte de l’entreprise ? Cet article, présente les résultats d’une étude qualitative réalisée auprès de trois terrains entre 2012 et 2016. Ce travail de recherche élargit la littérature avec l’identification des différentes formes d’expérience passée facilitant l’acceptation de la vidéo-protection par les salariés. Les différentes expériences évoquées sont liées à : la peur, l’expérience d’un secteur d’activité risqué, l’habitude des caméras lors d’une expérience précédente.