Résumé
Les Mélanges en l’honneur de notre ami et collègue Zahir Yanat sont l’occasion d’éclairer un angle mort des sciences de gestion. Le renouvellement des discours sur la gestion et les sciences de gestion consiste à ne plus séparer ce qui est humain de ce qui est écologique et ainsi à repenser à nouveaux frais l’humanisme traditionnel dont Zahir Yanat fut porteur durant les quarante années de sa vie d’enseignant et de chercheur (n’oublions pas qu’il eut également une vie antérieure à celle d’enseignant-chercheur, il fut un DRH en Algérie au sein d’une importante Société Nationale).
Le nouvel humanisme est donc paradoxal puisque la pensée écologique formule depuis son origine une critique de l’anthropocentrisme. Comment rester humaniste si l’homme malmène tellement son environnement qu’il compromet les conditions même de son existence sur Terre ?
Les 17 contributions des Mélanges en l’honneur de Zahir n’apportent pas la solution, et qui peut dire qu’il existe une solution ? En revanche, ces contributions sont des courts voyages par lesquels on se libère de la contrainte de Gaïa, des échappés qui mettent la relation au centre du débat. Elles ressemblent au récipiendaire car elles sont à la fois généreuses comme l’utopie et elles sont tout simplement belles, ce qui constitue la meilleure qualification pour des échappés…