Résumé
La responsabilité sociale est devenue une préoccupation permanente de nombreuses organisations marocaines mais elle rencontre également de fortes attentes de la société civile.
La Conférence sur le réchauffement climatique qui a eu lieu à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016 (COP22) a donné encore plus de forces aux associations et aux ONG qui militent pour l’intégration des dimensions sociétales et environnementales dans les prises de décision et dans la reddition de comptes des entreprises. Au Maroc, la RSE est désormais inscrite durablement sur l’agenda des dirigeants et pas uniquement ceux des plus grandes entreprises ou des filiales des multinationales. Le moment est donc venu d’interroger les chercheurs marocains en sciences de gestion pour faire le point sur l’état des connaissances sur le sujet.
Cet ouvrage présente les résultats de dix recherches académiques menées par dix-neuf chercheurs avec une majorité de jeunes chercheurs passionnés par leur sujet de recherche. Il couvre des thèmes variés tels que le lien entre la RSE et l’innovation, la consommation responsable des jeunes, la gestion du handicap dans l’entreprise marocaine, la place et le rôle de la femme marocaine, le lien avec la spiritualité, etc. Il s’agit d’un état des lieux sur les connaissances scientifiques d’autant plus nécessaire que la RSE est aussi un marché et un enjeu sur lequel pèsent des représentations qui ne sont pas toujours réalistes. La RSE cherche encore sa voie entre contraintes économiques et attentes de la société mais cet ouvrage illustre souvent l’imagination et la créativité de nombreux dirigeants, il met en exergue des initiatives telles que la création du label RSE de la CGEM, il ne cache pas non plus l’importance du chemin à parcourir par exemple dans les entreprises de la région de Casablanca-Settat.
Il devrait être lu non seulement par les dirigeants et les cadres d’entreprise qui souhaitent savoir ce que les sciences de gestion apportent à la RSE, c’est-à-dire ce qui peut être affirmé d’un point de vue scientifique et ce qui relève de perceptions erronées. Il s’impose également aux étudiants de l’enseignement supérieur qui rencontrent le développement durable et la RSE dans leur cursus et qui veulent compléter leurs connaissances souvent issues de manuels étrangers par des résultats obtenus dans leur pays, sur la réalité marocaine par des recherches rigoureuses menées par des enseignants-chercheurs ou de jeunes docteurs marocains. Enfin, les parties prenantes des entreprises trouveront également dans ces pages un écho à leurs préoccupations légitimes.