Résumé
Le sentiment d’insécurité dans la sphère professionnelle ne cesse d’augmenter, générant des conséquences psychosociales pour le salarié mais aussi des conséquences économiques pour l’organisation. La reconnaissance du travail telle qu’elle est appréciée par les auteurs de la psychodynamique du travail et de la clinique de l’activité peut-elle réduire l’insécurité perçue de l’emploi ? S’appuyant sur une analyse des réponses données par 4 795 salariés à l’occasion de l’enquête REPONSE (Relations professionnelles et négociations d’entreprise) de 2011 en France, cette étude montre qu’il est possible de réduire l’insécurité perçue en agissant sur deux dimensions de la reconnaissance du travail, à savoir la connaissance et valorisation du travail réel et la possibilité de bien travailler.
Abstract
Perceived job insecurity is steadily increasing and has psychosocial consequences for individuals but also economic consequences for organizations. Does the recognition of work as assessed by the authors of work psychodynamics reduce the perceived job insecurity ? Based on a statistical treatment from 4,795 individuals during the 2011 survey in France called REPONSE, this study shows that it is possible to reduce perceived job insecurity by acting on two dimensions of recognition : the knowledge of and the appropriate valuation of actual work, and the possibility to work in good conditions.