Résumé
Si certaines parties prenantes s’imposent d’elles-mêmes : par exemple les propriétaires de l’organisation, ses clients, ses employés, la reconnaissance d’autres catégories de parties prenantes peut s’avérer plus problématique. À partir de 24 entretiens réalisés auprès de dirigeants d’organisations de microfinance au Sénégal dans la région de Dakar, nous mettons en évidence que la légitimité et le pouvoir d’une partie prenante ne peuvent s’appréhender qu’en fonction d’un contexte institutionnel lié à un territoire, à la tradition qui s’y exerce et aux acteurs spécifiques qui la font vivre. Prendre en compte les aspects traditionnels et locaux peut amener à repenser le rôle des organisations de microfinance et des mécanismes de contrôle à mettre en oeuvre pour limiter les dérives clientélistes ou les détournements de fonds.
Abstract
Some stakeholders are recognized by law or formal contracts, for instance, the owners of the organization, its customers, its employees. We use 24 interviews with directors or officers of microfinance organizations in the Dakar region in Senegal to document the institutional dimension of the stakeholders’ definition. The interviews’ analysis underlines the importance of tradition that takes roots in local communities. Integrating traditional and local institutions can help rethinking the aim of microfinance organizations and the nature of their control mechanisms.