Résumé
Cet article examine les facteurs qui expliquent les représailles contre les lanceurs d’alerte. Les lanceurs d’alerte jouent un rôle important au sein de leur organisation, mais ils sont souvent confrontés à des représailles virulentes. Notre approche s’appuie sur la théorie des ressources sociales et, plus précisément, sur les ressources socio-émotionnelles qui sont échangées dans les organisations sur la durée. Nous proposons un modèle d’analyse fondé sur six propositions, basées sur la théorie des échanges socio-émotionnels. Nous montrons que la force du sentiment négatif contre les lanceurs d’alerte vient de l’idée qu’en s’exprimant, le lanceur d’alerte a manqué à un devoir de loyauté. Mais à qui cette loyauté est-elle due ?
Abstract
This paper investigates the motivations of retaliations against whistleblowers. Whistleblowers play an important role in their organizations, but they often face virulent retaliation. Our approach is based on social resource theory and, more specifically, on socio-emotional resources exchanged in organizations over time. In this paper, we develop an analysis model based on 6 propositions rooted in social resource theory. The strength of negative feelings against whistleblowers comes from the idea that by speaking out, the whistleblower has failed in a duty of commitment. But to whom is this commitment owed ?