La postmodernité dans l’entreprise : quel manager pour relever le défi ?

LACAN Arnaud

15,00 

Résumé

La période moderne est à présent achevée. Nos schémas de pensées qui ont fondé tout le management rationnel sont à changer. Les valeurs de cette modernité sont aujourd’hui saturées et le vieux modèle taylorien n’est plus en mesure d’organiser la vie dans l’entreprise. Nous sommes à l’aube d’un changement de paradigme majeur avec l’avènement de la postmodernité et de ses valeurs émergentes répondant à des logiques plus émotionnelles et communautaires. De grandes mutations socioéconomiques sont en cours. Dans ce contexte d’émergence postmoderne, les entreprises doivent-elles changer leur façon d’envisager leur organisation et leur management ? Quel type de manager pourra relever le défi de la prise en compte de la postmodernité dans ses pratiques quotidiennes ? Cet article propose une révision conceptuelle afin de demeurer en phase avec les grandes mutations socioéconomiques qui entourent et impactent les entreprises. Nous présentons une traduction des travaux de Maffesoli sur la postmodernité dans le champ du management. Désormais, les nouvelles pratiques managériales doivent se soucier d’avantage de la qualité du vivre-ensemble au travail et des pratiques coopératives. Dans un univers de numéritie, il est important de déplacer le centre de gravité de l’action managériale et les managers doivent passer de la mesure de la performance individuelle vers la régulation des relations interpersonnelles. C’est alors d’un nouveau manager dont les entreprises ont besoin qui soit apte à prendre en compte les aspirations intimes de ses collaborateurs. Le manager postmoderne dont sont esquissées ici les caractéristiques nouvelles doit organiser La période moderne est à présent achevée. Nos schémas de pensées qui ont fondé tout le management rationnel sont à changer. Les valeurs de cette modernité sont aujourd’hui saturées et le vieux modèle taylorien n’est plus en mesure d’organiser la vie dans l’entreprise. Nous sommes à l’aube d’un changement de paradigme majeur avec l’avènement de la postmodernité et de ses valeurs émergentes répondant à des logiques plus émotionnelles et communautaires. De grandes mutations socioéconomiques sont en cours. Dans ce contexte d’émergence postmoderne, les entreprises doivent-elles changer leur façon d’envisager leur organisation et leur management ? Quel type de manager pourra relever le défi de la prise en compte de la postmodernité dans ses pratiques quotidiennes ? Cet article propose une révision conceptuelle afin de demeurer en phase avec les grandes mutations socioéconomiques qui entourent et impactent les entreprises. Nous présentons une traduction des travaux de Maffesoli sur la postmodernité dans le champ du management. Désormais, les nouvelles pratiques managériales doivent se soucier d’avantage de la qualité du vivre-ensemble au travail et des pratiques coopératives. Dans un univers de numéritie, il est important de déplacer le centre de gravité de l’action managériale et les managers doivent passer de la mesure de la performance individuelle vers la régulation des relations interpersonnelles. C’est alors d’un nouveau manager dont les entreprises ont besoin qui soit apte à prendre en compte les aspirations intimes de ses collaborateurs. Le manager postmoderne dont sont esquissées ici les caractéristiques nouvelles doit organiser le « travailler-ensemble » dans une ambiance conviviale et bienveillante. Ce dernier doit incarner un management postmoderne caractérisé par quelques missions simples mais nouvelles détaillées dans l’article et qui sont centrées autour de la régulation. Notre proposition de postures managériales à examiner se nourrit notamment d’observations de pratiques déjà mises en place dans les entreprises et qui méritent d’être développées, ces observations devant in fine être testées et consolidées par étude terrain ultérieure.

Abstract

The modern period is now over. The mindsets that have founded the rational process of management are changing. All the values of modernity are exceeded (individualism, rationalism and world mathematisation, work as categorical imperative…) and the old Taylorien model is dead. We are at the dawn of a change of paradigm : the emergence of the postmodern society which is based on several other logics (the importance of self-creation, the coming back of personalism, the return of emotions and the will of living-together, the philosophy of Kairos and its logic of opportunity…). In this postmodern context, to be meaningful, organizations have to take into consideration the absolute necessity of being in phase with the expectations of their employees. The management also has to change and become postmodern. The new managerial practices have to organize the living and working together with a cooperative dynamics. The postmodern manager is no more a chief but a leader, he has no more power but authority and guarantees the happiness at work. The manager is more responsible of the regulation of human relationship than responsible of the individual performance control. With this paper, we want to analyze the emergence of the postmodern society and its consequences for organizations (first part) before describing the new managerial practices based on trust and relationship regulation (second part).