Résumé
La privatisation algérienne est-elle un facteur d’amélioration des performances des firmes du pays ? La privatisation est-elle une solution pour la sortie de crise de l’entreprise publique algérienne ? Pour répondre à ces questions nous mobilisons les apports théoriques et empiriques des études qui ont testé, notamment dans le cas des firmes d’Europe de l’Est, les liens entre la performance des firmes et leur forme (publique versus privée), leur structure (outsiders versus insiders) ou leur statut (managérial versus individuel). Les résultats souvent contradictoires et quelquefois contraires aux attentes théoriques de ces études nous incitent à être prudents quant aux effets attendus de la privatisation sur l’amélioration des performances des firmes algériennes. Nous défendons l’idée que c’est davantage le renforcement des institutions de marché, notamment celles qui encadrent les mécanismes de micro-gouvernance : contrainte budgétaire dure et pressions concurrentielles, qui peut jouer un rôle décisif dans l’amélioration des performances du système productif algérien.
Abstract
Is privatization a factor in improving the performance of Algeria’s firms? Is it a solution to the crisis of Algerian public firms? To answer these questions, we mobilize the theoretical and empirical studies that have tested, especially in the case of East European firms, the links between firm performance and their form (public versus private), structure (outsiders versus insiders) or status (managerial versus individual). The results, which are often contradictory and sometimes contrary to theoretical expectations, lead us to be cautious about the expected effects of privatization on the improvement in performance of Algerian firms. We argue, rather, that it is the strengthening of market institutions, including those that control micro-governance mechanisms: hard budget constraints and competitive pressures that can play a decisive role in improving the performance of the Algerian production system.